C’est incontestable, le ChatGPT d’OpenAI est devenu en quelques semaines la plus grande attraction publique d’intelligence artificielle. ChatGPT offre presque toutes les réponses dans toutes les formes, bien qu’elles soient parfois plus convaincantes que le fond. Les puissants algorithmes de cette IA sont impressionnants et déconcertants.

“Alerte rouge”chez Google, contre la concurrence de ChatGPT.
ChatGPT est un incroyable chatbot d’OpenAI qui répond constamment à tout le monde, fait peur à Google. La sortie de ChatGPT aurait dû inciter le géant de Mountain View à lancer une “alerte rouge” en interne. Les robots peuvent en fait être la première menace sérieuse pour les moteurs de recherche.
En plus des questions éthiques, il y a aussi des questions économiques. Et c’est le côté que Google voit du coin de l’œil. Surpris par l’efficacité et la popularité de l’IA, les dirigeants de l’entreprise ont lancé un “code rouge” dans leur moteur de recherche, selon le New York Times. Le PDG de Google, Sundar Pichai, aurait ordonné à plusieurs équipes d’intensifier leurs efforts sur la qualité des moteurs de recherche pour contrer les menaces potentielles de ChatGPT. Cependant, avant qu’OpenAI ne soit acquis et transformé en une entreprise commerciale, en particulier sous la direction d’Elon Musk, le développement de GPT AI pour alimenter les chatbots était en partie réalisé dans le laboratoire de Google.
ChatGPT est très impressionnant dans le sens où il peut être utilisé dans divers scénarios.
Il peut expliquer des concepts complexes de manière simple, générer des histoires, des slogans, des idées d’articles, des lieux à visiter et fournir de nombreuses informations que vous rechercheriez normalement sur Google. Si c’est génial, cette première version n’est pas infaillible. ChatGPT est doué pour inventer des citations et des concepts inexistants et faire des déclarations tout en paraissant crédible. Telles une IA génératrice d’images, elle a certains préjugés sociaux et peut générer du contenu toxique.
Mais l’IA a de quoi secouer le géant de la recherche, même si c’est encore limité pour le moment. Les avancées de l’IA ont été spectaculaires ces derniers mois, et le public en parle de plus en plus. À l’avenir, il sera plus rapide de poser une question à un bot que d’utiliser un moteur de recherche. Face à ChatGPT, Google se désintéresse.

Cependant, Google est partiellement caché derrière ChatGPT.
L’algorithme de ChatGPT ne fonctionne pas comme un moteur de recherche classique. ChatGPT essaie de comprendre les questions et les intentions de l’utilisateur écrites en langage naturel. Les systèmes de chat, ou conversations, permettent à l’IA d’enrichir la réflexion et de corriger les situations en cas d’incompréhension. C’est cette révolution qui fait peur à Google si elle est actuellement implémentée dans les outils de recherche. L’entreprise est devenue incontournable précisément parce qu’à cette époque, elle a également mis en œuvre une technologie qui a perturbé Internet et éliminé la plupart des autres moteurs de recherche.
Google souhaite développer une IA sécurisée et compatible avec les pubs.
Pour l’instant, cette IA n’a rien à voir avec les moteurs de recherche comme Google. Sa base de données est à usage interne uniquement et fonde ses réponses sur ce que ce qu’elle a ingurgité et ne vient pas tirer d’informations provenant du Web. Pour cette raison, l’IA peut mentir ou induire en erreur en revendiquant de fausses informations avec une rhétorique très convaincante. Pourtant, les bases sont là et ce type d’IA pourrait le couvrir.
C’est dommage pour Google, qui possède également son propre chatbot basé sur LaMDA, soit un modèle de langage pour les applications conversationnelles, comparable à ChatGTP. Au lieu d’exposer l’IA comme OpenAI, Google préfère les intégrer dans de vrais produits avant de les proposer.
Si la firme veut à long terme que l’IA pouvoir servir à utiliser les moteurs de recherche en toute sécurité, ils se heurtent par ailleurs à des incompatibilités scandaleuses. Aujourd’hui, 80% des revenus de Google proviennent de son réseau publicitaire généré par Google ADS. Cependant, l’IA d’un chatbot n’est pas du tout adapté pour diffuser ces publicités. Les équipes devront donc redoubler d’ingéniosité pour trouver des solutions pour éliminer les fauteurs de trouble comme ChatGPT et l’un de ses clones.
Et on se souvient aussi de la déception de Meta avec BlenderBot 3 l’été dernier. BlenderBot 3 est un chatbot qui peut organiser des discussions en recueillant des informations sur le Web et en facilitant les discussions. Moins de deux jours après son lancement, le chatbot a immédiatement commencé à faire des commentaires complotistes et antisémites. Enfin, pour s’assurer que l’IA réagit comme un humain, l’algorithme se comporte un peu comme ça, donnant du crédit aux impressions partagées à grande échelle.